L’interdiction des « puffs », ces cigarettes électroniques jetables, est désormais officielle depuis février 2025. Cette loi a été adoptée à l’unanimité après un long parcours législatif, à la grande satisfaction de plusieurs organisations médicales et de défense de consommateurs qui en dénoncent les dangers depuis plusieurs années,
Enfin, terminés les « dispositifs de vapotage à usage unique », les puffs, dans les lycées, collèges et rues !
Apparues sur le marché français en 2021, ces cigarettes électroniques jetables, simples d’utilisation, préremplies et non rechargeables, sont accusées de contribuer au développement du vapotage chez les plus jeunes. Utilisant des couleurs vives et des arômes sucrés (cola, thé glacé, barbe à papa, milk-shake…), le marketing de ces nouveaux produits de la « vape » cible les adolescents, alors même que leur vente aux mineurs reste interdite.
Un test réalisé par UFC-Que Choisir a révélé que des mineurs peuvent se procurer des puffs sans grande difficulté, malgré l’interdiction de la vente de ces produits aux moins de 18 ans. Et selon un sondage réalisé par BVA en septembre dernier, auprès de 1 000 adolescents de 13 ans à 16 ans, 15 % des ados affirmaient avoir déjà utilisé une puff et, parmi eux, 47 % disaient avoir commencé leur initiation à la nicotine à travers ce dispositif.
De plus, outre les problématiques liées à la santé, ces cigarettes posent un problème environnemental majeur en raison de leur composition en plastique et en métaux lourds. Elles contiennent une batterie au lithium, des conducteurs en cuivre ou des LED et ne devraient pas être jetés avec les ordures ménagères mais dans des points de collecte prévus pour les déchets d’équipements électriques et électroniques. Ce qui est rarement fait.
Malgré cette loi bienvenue, des inquiétudes subsistent quant à d’éventuels contournements des industriels qui pourraient continuer à cibler les jeunes avec d’autres produits similaires.
Ainsi, les « pouches », produit qui vise également les jeunes, sont récemment apparus. Ils renferment, dans un tissu perméable, des fibres de polymères imprégnées de nicotine et d’arômes, et se glissent entre la lèvre et la gencive. Eux aussi, devraient être prochainement interdits.
L’inventivité des industriels du tabac n’a pas de limite et continue ainsi à cibler les jeunes, sans se soucier un instant de leur santé.