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Les PFAS, ces polluants éternels qui nous empoisonnent

Mise à jour :  juin 2024

Ces derniers temps, on a beaucoup entendu parler de ces substances chimiques (per- et polyfluoroalkylés – PFAS) utilisées par l’industrie depuis les années 50 pour leurs propriétés imperméabilisantes, antiadhésives et résistantes à la chaleur. On appelle ces composés toxiques «polluants éternels», car ils ne se dégradent pas. Au fil des années, les PFAS s’accumulent dans les sols, dans l’air, dans l’eau et dans les organismes.

Nous y sommes donc tous exposés car ils se retrouvent dans la chaîne alimentaire et dans de nombreux produits et objets du quotidien. 

Où les trouve-t-on ?

Partout ! Il sont utilisés dans les produits ménagers courants. Quasiment tous les emballages au contact d’aliments en contiennent en raison de leurs propriétés anti-taches et leur résistance à l’humidité. On les trouve aussi dans les vêtements déperlants, les chaussures imperméabilisées, les poêles antiadhésives, les tissus anti-taches… même dans le papier toilette, selon une récente étude.

En quoi ces substances sont-elles dangereuses ?

De nombreuses études depuis une vingtaine d’années montrent les risques sanitaires des PFAS. En 2023, le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a classé les PFOA « comme cancérogène », et les PFOS « peut-être cancérogène ».

Il est désormais connu que l’exposition aux PFAS, entraîne des risques de cancers, du rein notamment, et une augmentation du taux de cholestérol. Ils peuvent aussi avoir des effets néfastes sur le système hormonal, la fertilité, le développement du fœtus et sur le système immunitaire.

Un rapport de l’Inspection Générale de l’Environnement et du Développement Durable (Ministère de la Transition Ecologique), datant de décembre 2022 et publié le 14 avril 2024 est alarmant,  et dévoile clairement la toxicité des PFAS sur le corps humain. Il recommande au Gouvernement d’engager des mesures urgentes et plaide pour l’interdiction totale de la production et de l’utilisation des PFAS. Recommandation vaine pour le moment, contrairement à certains pays européens (le Danemark a interdit la présence de PFAS dans tous les emballages alimentaires depuis 2020).

Une possible avancée en 2026

Une proposition de loi (présentée par le Groupe Europe Ecologie les Verts) a été votée à l’unanimité à l’Assemblée Nationale le 13 avril. Le texte a été ensuite être soumis au vote du Sénat le 30 mai, et voté à l’unanimité.

A compter de 2026, les PFAS ne pourraient donc ne plus être utilisés dans les produits cosmétiques, les produits de fart pour les skis, les textiles pour l’habillement à l’exception des vêtements de protection professionnelle pour la sécurité.

Mais, malheureusement, ils ne disparaîtront pas de la fabrication des ustensiles de cuisine. Les poêles et les casseroles antiadhésives continueront à être fabriquées et vendues. Les lobbys industriels sont puissants !

Consommateurs, dès aujourd’hui, évitons les ustensiles de cuisine antiadhésifs.

Remplacer nos vieilles batteries de cuisine par des options plus sures n’est pas une mince affaire. Les industriels n’ont aucune obligation d’indiquer précisément ce que contient leur revêtement.

On trouve des ustensiles garantis « sans PFOA » ou « sans PFOS ». Mais cette mention est faussement rassurante car les PFAS problématiques ont été remplacés par d’autres PFAS, dont les effets peuvent se révéler très préoccupants pour la santé.

Par conséquent, mieux vaut opter pour d’autres matériaux, considérés comme plus sains, pour cuisiner : la céramique, l’inox, la fonte, l’acier. Mais pour qui est habitué à cuire dans une poêle de type Téflon, la cuisson dans de l’inox ou de l’acier demande plus de technicité. N’oublions donc pas la cuisson vapeur, la cuisson à l’eau, la cuisson à l’étouffée, la cuisson à basse température… Il existe de nombreuses façons de cuisiner les aliments.

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